A Bibliographical, Antiquarian and Picturesque Tour in France and Germany, Volume One by Thomas Frognall Dibdin
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comme vous l'aviez si souvent fait inconsidérément:
Mais tous vos procédés ne nous étonnent pas, C'est le sort des Français de faire DES INGRATS; On les voit servir ceux qui leur furent nuisibles; Je crois que sur ce point ils sont incorrigibles. Je vous avouerai cependant que je suis loin d'être fâché de vous voir en agir ainsi envers mes compatriotes: je désirerais que beaucoup d'Anglais fissent de même; cela pourrait désangliciser ou désanglomaniser les Français. Vous, Monsieur, qui aimez les mots nouveaux, aidez-moi, je vous prie, à franciser, à purifier celui-ci. Quant à moi Je ne fus pas nourri de Grec et de Latin, J'appris à veiller tard, à me lever matin, La nature est le livre où je fis mes études, Et tous ces mots nouveaux me semblent long-temps rudes; Je trouve qu'on ne peut très bien les prononcer Sans affectation, au moins sans grimacer; Que tous ces mots tirés des langues étrangères, Devraient être l'objet de critiques sévères. Faites donc de l'esprit en depit du bon sens, On vous critiquera; quant à moi j'y consens. Je terminerai cette longue Lettre de deux manières: à l'anglaise, en vous souhaitant le bon jour ou le bon soir, suivant l'heure à laquelle vous la recevrez; à la française, en vous priant de me croire, Monsieur, |
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