Welsh Fairy-Tales and Other Stories by Unknown
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respirait la tristesse, l'abandon. Quand, apres quelques annees, mon
pere se maria, Catherine continua son activite dans la maison, mais avec son bon sens naturel, en refera la responsabilite a sa jeune maitresse, qu'elle aimait beaucoup. Ma mere chercha par bien des moyens a la distraire de son chagrin. Elle devint plus gaie, quand elle nous raconta des histoires et fit des jeux avec nous. Nos parents se faisaient un plaisir de l'observer parfois quand elle ne s'endouta pas, se disant: "Voila ce qu'il fallait a notre vieille Catherine, ce sont les enfants qui lui ont porte l'oubli." Mais cela ne devait pas durer bien longtemps. Elle redevint peu a peu silencieuse, et ses profonds soupirs ne prouverent que trop que l'oubli du triste passe n'etait qu'a la surface; ses manieres taciturnes et les manifestations d'une secrete inquietude commencaient meme a troubler mes parents, et mon pere essaya par beaucoup de bonte a la persuader d'accepter les epreuves de sa vie comme venant de Dieu. Elle pleura beaucoup et s'efforca de se gagner un peu de calme, mais sans fruit. Un beau jour elle vint trouver mon pere et lui dit: "Mon cher maitre, aidez-moi a executer mon projet, et surtout n'essayez pas de m'en dissuader. Je suis decidee a aller a la recherche de mon mari; je sais qu'il a besoin de moi, il m'appelle, et je vais partir. Procurez-moi les papiers et certificats necessaires a cette entreprise, afin que je ne sois pas inquietee par le police. J'irai ou mes pieds me conduiront, je ne sais ou je le retrouverai, mais je sais que je le reverrai. Je marcherai de jour, et de nuit je me logerai dans une auberge ou une ferme, et je vous donnerai de mes |
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